Notes de recherches pour l'écriture de mon roman :
"Les larmes du magicien"
-"La guerre des 2 roses": Lancastre contre York
-A propos du roi Richard III
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Enfants de Richard d'York
Anne (10 août 1439 – 14 janvier 1476), épouse en 1447 le duc d'Exeter Henri Holland (divorce en 1472), puis Thomas St. Leger ; Édouard IV (28 avril 1442 – 9 avril 1483), roi d'Angleterre ; Edmond (17 mai 1443 – 31 décembre 1460), comte de Rutland ; Élisabeth d'York (22 avril 1444 – après janvier 1503), épouse avant 1458 le futur duc de Suffolk John de la Pole ; Marguerite (3 mai 1446 – 23 novembre 1503), épouse en 1468 le futur duc de Bourgogne Charles le Téméraire ; Georges (21 octobre 1449 – 18 février 1478), duc de Clarence ; Richard III (2 octobre 1452 – 22 août 1485), roi d'Angleterre ;
Anne (10 août 1439 – 14 janvier 1476), épouse en 1447 le duc d'Exeter Henri Holland (divorce en 1472), puis Thomas St. Leger ; Édouard IV (28 avril 1442 – 9 avril 1483), roi d'Angleterre ; Edmond (17 mai 1443 – 31 décembre 1460), comte de Rutland ; Élisabeth d'York (22 avril 1444 – après janvier 1503), épouse avant 1458 le futur duc de Suffolk John de la Pole ; Marguerite (3 mai 1446 – 23 novembre 1503), épouse en 1468 le futur duc de Bourgogne Charles le Téméraire ; Georges (21 octobre 1449 – 18 février 1478), duc de Clarence ; Richard III (2 octobre 1452 – 22 août 1485), roi d'Angleterre ;
Origine du
nom Tudor : Owain
ap Maredudd ap Tudur, en 1420, abandonne le système du patronyme gallois pour
adopter un nom fixe, selon la loi anglaise. S’il avait adopté Maredudd le nom
de son père, le trône anglais aurait été occupé par la dynastie Maredudd. Il
prend alors le nom de son grand-père Tudur, un choix judicieux venu du
Brittonique tud (territoire) et rhi (roi). Ses cousins furent les plus dévoués
à la cause du grand Owain Glyndwr dont la longue rébellion contre Henri IV prit
fin en 1412 par l’interdiction faite aux Gallois de porter les armes. Vers 1420
Owain Tudor devint un membre des gardes de la reine Catherine de Valois dont
l’époux, Henri V meurt en 1422. Leur mariage en 1429 fut gardé secret. Retirée
à Bermondsey Abbey en 1436, Catherine meurt en couches en 1437.
Tableau exécuté par le peintre Nicholas de Vent, représentant le roi Henri VIII avec son fils Edouard, fils de Jane Seymour, et entouré de ses deux filles Marie, fille de Catherine d'Aragon, à la droite du tableau) et Elizabeth, fille d'Anne Boleyn, (à la gauche) qui deviendra la reine Elizabeth 1ère. L'épouse du roi était à l'époque Catherine Parr, mais le peintre a représenté Jane Seymour, la mère du prince Edouard.
Notes à propos de Richard III et de l'assassinat de ses neveux
(reconstitution du visage de Richard III d'après le squelette trouvé à Leicester en 2012)
Au cours de mes recherches sur l’époque de la Guerre des 2 Roses, je me suis penchée sur le mystère de la mort des petits princes, enfants du roi Edouard IV et d’Elizabeth Woodville, surtout à la lumière de la récente découverte du squelette du roi Richard III, leur oncle et protecteur. Durant des siècles et jusqu’à très récemment, Richard III a été accusé de leur meurtre. Mais s’il en était innocent ? Une théorie avance deux autres pistes pour des meurtriers éventuels : celle du duc de Buckingham qui était son conseiller, et celle d’Henri Tudor, le futur Henri VII. |
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La piste du duc de Buckingham est plausible et intéressante. L’homme, d’après ce que l’on en sait, était instable, méchant et égoïste. Il aurait certainement voulu évincer Richard III pour prendre sa place, et peut-être a-t-il imaginé ce moyen pour le discréditer et s’emparer de la couronne une fois la rumeur lancée. De plus, plus tard, il a trahi Richard III pour se ranger du côté Tudor et prendre part à la première tentative de rébellion et de débarquement d’Henri en juillet 1483, tentative avortée qui s’est soldée par sa décapitation, ordonnée par Richard III le 2 novembre 1483. Le roi n’a-t-il pas alors soupçonné son ancien ami de vouloir lui faire endosser le meurtre des deux princes, et voulu s’en débarrasser ainsi une fois pour toutes ? Un manuscrit découvert en 1980 dans la bibliothèque du College in Arms, semble accuser le duc « les princes furent tués « be the vise of the Duke of Buckingham ». Le terme "vise" ambigu, pouvant signifier : conseil ou complot. Si Buckingham, comme le laisse entendre le manuscrit, a tué ou fait tuer les princes, pour faire porter le blâme à Richard, il pouvait ensuite fomenter une rébellion, laissant ainsi seulement Henri Tudor (alors en exil) comme rival en face de lui.
On dit aussi que Richard aimait beaucoup son frère Edouard IV et qu’il n’aurait certainement pas attenté à la vie de ses neveux. D'ailleurs, ils n’étaient pas une menace pour lui, puisque l’union de son frère avec Catherine Woodville avait été invalidée par l’Eglise pour cause de bigamie à l’époque de leur mariage secret, les enfants n’étaient donc plus légitimes et ne pouvaient prétendre régner ni l’un ni l’autre. L’hypothèse qu’il les ait fait envoyer en Europe séparément pour les protéger est accréditée par les deux hommes qui, à un an d’intervalle, ont réclamé leurs droits après la mort de Richard III, se prétendant les enfants d’Edouard IV : Vers 1490, après l’avènement d’Henri VII, un certain Perkin Warbeck, venu de la cour de Bourgogne, se prétend le jeune prince Edouard. Il a alors curieusement le soutien d’un grand nombre de partisans dont le chambellan d’Henri VII, William Stanley, (frère de son beau-père) que le roi fait exécuter. Perkin est capturé, enfermé à la Tour de Londres où on lui fait avouer qu’il n’est pas le prince, et il est torturé et exécuté lui aussi.
Buckingham, lorsqu’il a rejoint Henri Tudor en France, avant son premier débarquement en 1483, lui avait (peut-être) révélé, ou laissé entendre, qu’il avait tué les princes pour accuser volontairement Richard III... sans savoir que les vrais enfants avaient été envoyés en sécurité, avec ou sans la complicité de leur mère. Lors de ces deux revendications, Henri VII était donc certain que ces hommes ne pouvaient pas prétendre être les princes disparus.
Mais on peut aussi penser aujourd'hui qu'Henri Tudor a fait tuer le jeune Edouard V et son frère Richard de Shrewsbury, à la Tour de Londres, en septembre 1483, car après son retour il a fait le nécessaire pour légitimer son épouse, Elizabeth d’York, et sa famille, et, par conséquent, ces mêmes enfants disparus, qui de la sorte redevenaient légitimes.
Leur mort n'était d'aucune utilité à Richard III car avec le Titulus Regius, il avait fait prononcer leur illégitimité. Leur mère, Elizabeth Woodville sort de sa retraite à Westminster, reçoit une pension de 700 marcs par an, envoie ses filles à la Cour de Richard III, leurs cousins siègent au Conseil et rien ne laisse penser que les deux petits princes auraient été tués par leur oncle.
Par contre, lorsque Henri VII a fait détruire et annuler le Titulus Regius, les princes redevenaient légitimes. Donc, en cherchant à qui le crime profite, Henri VII redevient le seul criminel potentiel car, en légitimant leur soeur, pour pouvoir l'épouser, il devait donner la couronne à l'aîné des enfants enfermés dans la Tour.
Or, lorsqu'il visite la Tour après la bataille de Bosworth et la mort de Richard III, il ne fait aucune allusion à la disparition des princes, ni enquête, ce qui est déjà curieux et insolite, plus, dans l'acte d'accusation posthume qu'il s'est empressé de dresser contre Richard III, il l'accuse de tyrannie et ne mentionne jamais le meurtre des enfants. C'est pourquoi à cette date ils devaient être encore vivants, sinon il se serait empressé de mettre ce meurtre sur le compte de Richard III. Et la disparition des enfants aurait alerté l'opinion ainsi que tout le clan Woodville.
C'est peut-être sir James Tyrell qui a étouffé les enfants dans la Tour... mais après l'accession au trône de Henri VII et sur son ordre. Tyrell a ensuite été éloigné en France par Henri VII et, lorsqu'il a été arrêté longtemps après en 1502 et enfermé dans un donjon de Londres avant d'être exécuté, le 6 mai 1502, ses aveux ont été rendus publiques. Il aurait assassiné les enfants en 1483 sur ordre de Richard III. Mais ces aveux extorqués ont certainement été faits sous la torture car, s'ils étaient réels, qu'est-ce qui aurait empêché Henri Tudor de mettre cet assassinat sur le compte de Richard III en 1483 et non 20 ans après? Tyrell n'a pas été jugé publiquement et aucune explication n'a été donnée à cette anomalie.
On dit aussi que Richard aimait beaucoup son frère Edouard IV et qu’il n’aurait certainement pas attenté à la vie de ses neveux. D'ailleurs, ils n’étaient pas une menace pour lui, puisque l’union de son frère avec Catherine Woodville avait été invalidée par l’Eglise pour cause de bigamie à l’époque de leur mariage secret, les enfants n’étaient donc plus légitimes et ne pouvaient prétendre régner ni l’un ni l’autre. L’hypothèse qu’il les ait fait envoyer en Europe séparément pour les protéger est accréditée par les deux hommes qui, à un an d’intervalle, ont réclamé leurs droits après la mort de Richard III, se prétendant les enfants d’Edouard IV : Vers 1490, après l’avènement d’Henri VII, un certain Perkin Warbeck, venu de la cour de Bourgogne, se prétend le jeune prince Edouard. Il a alors curieusement le soutien d’un grand nombre de partisans dont le chambellan d’Henri VII, William Stanley, (frère de son beau-père) que le roi fait exécuter. Perkin est capturé, enfermé à la Tour de Londres où on lui fait avouer qu’il n’est pas le prince, et il est torturé et exécuté lui aussi.
Buckingham, lorsqu’il a rejoint Henri Tudor en France, avant son premier débarquement en 1483, lui avait (peut-être) révélé, ou laissé entendre, qu’il avait tué les princes pour accuser volontairement Richard III... sans savoir que les vrais enfants avaient été envoyés en sécurité, avec ou sans la complicité de leur mère. Lors de ces deux revendications, Henri VII était donc certain que ces hommes ne pouvaient pas prétendre être les princes disparus.
Mais on peut aussi penser aujourd'hui qu'Henri Tudor a fait tuer le jeune Edouard V et son frère Richard de Shrewsbury, à la Tour de Londres, en septembre 1483, car après son retour il a fait le nécessaire pour légitimer son épouse, Elizabeth d’York, et sa famille, et, par conséquent, ces mêmes enfants disparus, qui de la sorte redevenaient légitimes.
Leur mort n'était d'aucune utilité à Richard III car avec le Titulus Regius, il avait fait prononcer leur illégitimité. Leur mère, Elizabeth Woodville sort de sa retraite à Westminster, reçoit une pension de 700 marcs par an, envoie ses filles à la Cour de Richard III, leurs cousins siègent au Conseil et rien ne laisse penser que les deux petits princes auraient été tués par leur oncle.
Par contre, lorsque Henri VII a fait détruire et annuler le Titulus Regius, les princes redevenaient légitimes. Donc, en cherchant à qui le crime profite, Henri VII redevient le seul criminel potentiel car, en légitimant leur soeur, pour pouvoir l'épouser, il devait donner la couronne à l'aîné des enfants enfermés dans la Tour.
Or, lorsqu'il visite la Tour après la bataille de Bosworth et la mort de Richard III, il ne fait aucune allusion à la disparition des princes, ni enquête, ce qui est déjà curieux et insolite, plus, dans l'acte d'accusation posthume qu'il s'est empressé de dresser contre Richard III, il l'accuse de tyrannie et ne mentionne jamais le meurtre des enfants. C'est pourquoi à cette date ils devaient être encore vivants, sinon il se serait empressé de mettre ce meurtre sur le compte de Richard III. Et la disparition des enfants aurait alerté l'opinion ainsi que tout le clan Woodville.
C'est peut-être sir James Tyrell qui a étouffé les enfants dans la Tour... mais après l'accession au trône de Henri VII et sur son ordre. Tyrell a ensuite été éloigné en France par Henri VII et, lorsqu'il a été arrêté longtemps après en 1502 et enfermé dans un donjon de Londres avant d'être exécuté, le 6 mai 1502, ses aveux ont été rendus publiques. Il aurait assassiné les enfants en 1483 sur ordre de Richard III. Mais ces aveux extorqués ont certainement été faits sous la torture car, s'ils étaient réels, qu'est-ce qui aurait empêché Henri Tudor de mettre cet assassinat sur le compte de Richard III en 1483 et non 20 ans après? Tyrell n'a pas été jugé publiquement et aucune explication n'a été donnée à cette anomalie.

. Il y a aussi une autre explication plausible à la disparition des princes de la Tour de Londres. Leur oncle, Richard III les aurait fait sortir de la Tour pour les envoyer à l'étranger, peut-être sous de faux noms chez leur soeur en Bourgogne, qui avait épousé Charles le Téméraire. C'est pour cette raison que leur mère aurait accepté de sortir de sa retraite de l'abbaye de Westminster, et d'envoyer ses filles à la cour du roi. C'est ce que pensent beaucoup d'historiens en expliquant qu'il était facile de les faire embarquer sur la Tamise puis de les faire voyager par mer car le plus jeune des princes qui n'avait que dix ans n'aurait pu chevaucher longtemps. ( voir l'image de la Tour de Londres et son accès à la Tamise). Pour le roi ce n'était pas compliqué de les faire sortir, avec les gens qui s'occupaient d'eux, et avec leurs bagages si bien qu'il ne restait aucune trace d'eux dans la Tour. Personne n'a parlé et le gouverneur de la Tour qui était en poste à l'époque a été tué en même temps que le roi Richard à Bosworth. Donc il était le seul qui aurait pu expliquer leur disparition à l'arrivée d'Henri VII. Deux jeunes prétendants se sont présentés quelques années plus tard sous les noms de Simnel et de Perkin Warbek . Perkin Warbek apparut en 1491 en Irlande et durant six années se fit passer pour Richard d'York, le fils cadet d'Edward IV. Henri VII le fit torturer et exécuter, ainsi que William Stanley, frère de l'époux de sa mère, sous prétexte de conspiration.
Henri VII exécuta ainsi à peu près tous les membres de la famille d'York;
Henri VII exécuta ainsi à peu près tous les membres de la famille d'York;
Quant aux squelettes trouvés sous les escaliers de la Tour de Londres, fragmentés et incomplets, ils n’ont pu être analysés.
Grâce aux moyens performants dont nous disposons à notre époque, l’ADN pourrait apprendre s’ils sont ou ne sont pas les jeunes princes, vers quelle époque ils ont été enterrés là, et éclaircir déjà en partie ce mystère… comme celui du squelette de Richard III, qui a révélé une tout autre personnalité du roi.
En 2012, un squelette a été trouvé à Leicester alors qu’on creusait un parking et des analyses ont révélé qu’il s’agissait de celui du roi. C’était en effet la région dans laquelle Richard III avait trouvé la mort sur le champ de bataille contre Henri Tudor. Ramené nu sur son cheval, exposé à la vue de tous, il avait ensuite été enterré à l’emplacement d’un couvent de Dominicains. On a ainsi pu déterminer qu’il n’était pas difforme, comme la rumeur le prétendait depuis des siècles, mais qu'il souffrait simplement de scoliose et d’ascaridiose, (un parasite intestinal de grande taille), qu’il était gros mangeur et buveur de bière, et l’on a reconstitué son visage.
Les rumeurs d’usurpation, d’assassinat, de cruauté ont prévalu pendant des siècles, amplifiées par l’œuvre de Shakespeare bien connue, Richard III. Mais le roi n’était peut-être pas l’homme que l’on a longtemps cru!
Ses restes ont été inhumés dans la cathédrale de Leicester le 26 mars 2015
Grâce aux moyens performants dont nous disposons à notre époque, l’ADN pourrait apprendre s’ils sont ou ne sont pas les jeunes princes, vers quelle époque ils ont été enterrés là, et éclaircir déjà en partie ce mystère… comme celui du squelette de Richard III, qui a révélé une tout autre personnalité du roi.
En 2012, un squelette a été trouvé à Leicester alors qu’on creusait un parking et des analyses ont révélé qu’il s’agissait de celui du roi. C’était en effet la région dans laquelle Richard III avait trouvé la mort sur le champ de bataille contre Henri Tudor. Ramené nu sur son cheval, exposé à la vue de tous, il avait ensuite été enterré à l’emplacement d’un couvent de Dominicains. On a ainsi pu déterminer qu’il n’était pas difforme, comme la rumeur le prétendait depuis des siècles, mais qu'il souffrait simplement de scoliose et d’ascaridiose, (un parasite intestinal de grande taille), qu’il était gros mangeur et buveur de bière, et l’on a reconstitué son visage.
Les rumeurs d’usurpation, d’assassinat, de cruauté ont prévalu pendant des siècles, amplifiées par l’œuvre de Shakespeare bien connue, Richard III. Mais le roi n’était peut-être pas l’homme que l’on a longtemps cru!
Ses restes ont été inhumés dans la cathédrale de Leicester le 26 mars 2015
Squelette trouvé dans le parking de Leicester et reconstitution. Plaque sur le tombeau de Richard III dans la Cathédrale de Leicester